Au-delà du mythe

Fantasy — Mythes — Grèce ancienne — 1ère édition avril 2023 — disponible en numérique et broché grand format

  • Résumé
  • Tu l’as lu ?
  • Paroles de lecteurs
  • Mon petit mot
  • Prologue
  • Lecture bonus

Résumé

Dans un monde où la magie n’existe plus, Maia manie les illusions.

C’est à cause de ce talent qu’elle se trouve dans une situation épineuse. Pour sauver sa sœur, elle prend la place et l’apparence de la princesse, le temps d’un discours.

  1. S’infiltrer au palais ? Aucun problème.
  2. Lancer le sort d’illusion ? Un jeu d’enfant.
  3. Prononcer le discours ? Elle le connaît par cœur.

Faire face au capitaine de la garde royale s’avère bien plus délicat.

Adjib a soif de vengeance, et Maia se place en travers de son chemin. Il doit découvrir le secret du Labyrinthe, avec ou sans l’aide de la princesse ! Ou de celle qui prétend être la princesse…

Ensemble, ils vont devoir affronter les anciens dieux, de mystérieux adversaires bien humains et des créatures des ténèbres.

Ensemble, il vont découvrir des vérités enfouies depuis trop longtemps.

Dans les entrailles du Labyrinthe se cache une créature bien plus terrifiante que tout ce qu’ils peuvent imaginer.

Monstres et griffons, suspense, magie occulte, sombres secrets…

Vous aussi, entrez dans le Labyrinthe d’où personne ne revient indemne.

Découvrez une fantasy mythologique unique ! Entre chasse aux montres et mystères occultes, le mythe reprend vie.

Tu l’as lu ?

Si toi aussi tu as lu ce roman, n’hésite pas à laisser ton avis sur Amazon – ainsi que sur les plateformes de lecture (de type Babelio, Livraddict, etc.) si le cœur t’en dit ! C’est ton avis qui oriente les futurs lecteurs et lectrices, et qui contribue à faire connaître le roman. D’avance, je t’en remercie !

Paroles de lecteurs

Coup de coeur magistral ! Je ne serai qu’éloges pour ce roman qui a su me ravir et me divertir tout au long de ma lecture. Un réel coup de coeur magistral. Un énorme coup de coeur pour ce livre. Si vous aimez, la magie, la mythologie, les mythes et les dieux, ce livre est fait pour vous. Ne passez pas à côté de cette histoire addictive, vous ne serez pas déçus.

Cindy, Lune et Plume

Magie, mythe, romance et suspense : une réussite ! C’est un roman historique haletant, bien écrit et incroyablement documenté ! L’intrigue est foisonnante et riche, les personnages super attachants et la réécriture du mythe du Minotaure est moderne, mystérieuse et sombre, vraiment bien vue et surtout super vivante ! J’ai été catapultée en pleine antiquité, et je n’ai plus lâché le roman !

Anna Briac

Magnifique réécriture de mythe ! Une lecture fluide, dont on tourne les pages sans pouvoir s’arrêter, parce l’histoire nous embarque dans un mythe qu’on connaît et qui pourtant nous semble totalement nouveau. Sous la plume de l’autrice, les schémas sont bousculés. On voyage dans un autre temps, et ses descriptions parfaitement dosées nous donnent l’impression d’y être. Chaque personnage a son utilité dans l’histoire, chaque détail y trouve sa place, et chaque chemin mène au Labyrinthe !

Fleur Hana

Mon petit mot

Les germes de ce roman vivaient en moi depuis une décennie. Je me suis toujours passionnée, au cours de mes études d’Histoire, non seulement pour l’Âge du Bronze grec mais aussi pour la mythologie. Je rêvais depuis longtemps d’écrire enfin ma propre version du mythe du Minotaure, l’un de ceux qui me fascinent le plus… J’espère sincèrement que ce roman, qui mêle action, romance, spiritualité et complots politiques, t’offrira un bon moment de lecture ! Et peut-être, aussi, quelques réflexions sur la confiance en soi, la foi en sa propre magie.

Prologue

Wasatiro

Cette nuit-là, quand je suis parti en chasse de l’intrus, je ne me doutais pas que ces couloirs sombres ne me mèneraient qu’à la mort. Il existe bien des chemins pour nous précipiter dans l’abîme, cependant aucun ne revêt jamais l’apparence de ce qu’il est en vérité.

L’alarme avait retenti en pleine nuit. Un système élaboré, qui datait du temps où la magie n’avait pas déserté notre île… Le trisaïeul du Menoso avait enchanté les murs et les portes de la résidence royale, transformant le palais tout entier en une gigantesque geôle colorée.

Cette alarme, je ne l’avais jamais entendue avant cette funeste nuit. L’esprit encore embrumé, pourfendu par un sifflement aigu semblable à des millions de criquets, je m’étais redressé sur mon lit tendu d’une peau immense et solide, spécialement cousue pour supporter ma grande carcasse. Une excroissance luminescente était apparue au beau milieu de la fresque bucolique décorant ma chambre, à l’emplacement d’une délicate fleur de lys aux pétales presque translucides.

Désormais, en lieu et place de la douce corolle, un œil noir et globuleux me scrutait sans vergogne.

Une jeune sentinelle s’était présentée à ma porte. Un certain Nata, qui jouait les braves en essayant d’étouffer la terreur transparaissant sur son visage poupin ; il m’avait exposé les faits rapidement. Un homme s’était glissé dans le Labyrinthe. Un prêtre. L’un de mes subordonnés, donc. Je me souviens m’être vaguement posé la question : pourquoi venir me chercher, moi, plutôt qu’un autre ? D’ordinaire, tous me fuyaient à cause de mon apparence. De ma démarche. De ma stature…

Cette fois, pourtant, on avait besoin de moi – de ma force et surtout de mon pouvoir terrifique. Il suffisait de me regarder pour prendre peur. Avec les années, j’avais appris à accepter ma différence grandissante et même à en jouer, à l’occasion.

Cette nuit-là, c’était mon rôle. Un rôle que je maîtrisais parfaitement… Du moins, je le pensais sincèrement à ce moment-là.

J’ai ouvert en grand la double porte recouverte de bronze luisant, je me suis lancé dans les galeries souterraines armé de mon seul flair et de ma vue perçante, y compris dans l’obscurité. Conscient de l’importance de ma mission : personne n’entrait dans le Labyrinthe ! Jamais. Pas depuis que le sanctuaire de la Double-Hache était devenu plus qu’un simple temple dédié aux sacrifices de sang…

Nous n’étions pas nombreux dans le secret, à savoir ce qu’il était vraiment. Ce qu’il abritait. J’en ressentais d’ailleurs les effets à cet instant précis ; un vrombissement sourd montait dans mes jambes, secouait mon large dos, vrillait mes tempes.

Et il m’appelait. L’Œuf m’appelait sans mots, m’ordonnait de venir le libérer. Sauf que moi, je connaissais son pouvoir et m’interdisais par conséquent de l’approcher. Il est des armes qu’il vaut mieux tenir à distance, même lorsqu’elles n’ont pas l’air menaçantes… Surtout quand elles paraissent inoffensives, comme l’Œuf. 

L’intrus était là. Je pouvais sentir son odeur moite, mélange de frayeur et d’excitation.

Pauvre fou. Ce qui est enfoui dans le Labyrinthe est trop dangereux. Que crois-tu donc ? Pouvoir t’approprier l’Œuf ? L’approcher sans en payer le prix ?

Le prix en est délirant. J’en sais quelque chose.

Soudain, il était là, devant moi. Je l’avais aisément rattrapé. Il poussa un hurlement de terreur en me découvrant dans le halo ambré de sa torche.

La peur conduit à agir avec stupidité. La preuve : l’homme fit volte-face et s’enfuit. Droit vers la galerie menant à l’Œuf.

— Non !

Je lançai la main en avant pour le retenir par un pan de sa cape… Sans sentir ma force. Le choc projeta l’intrus au sol telle une poupée de chiffons. Je n’avais pas fait exprès de le frapper, tout comme je n’ai jamais voulu répandre le chagrin et la souffrance autour de moi. Étais-je donc condamné à n’être que cela ? Un monstre ? Un tueur ? Le sifflement de l’alarme mourut aussitôt, s’effaçant devant les hurlements d’agonie de ma victime.

Peu à peu, le silence se fit.

L’homme gisait maintenant à mes pieds, la chair arrachée, les côtes à nu. Il monopolisait visiblement ses dernières forces pour actionner ses poumons, leur ordonner de respirer en faisant semblant d’ignorer l’inutilité de la chose. La mort ne tarderait plus. Même dans l’affliction la plus totale, même quand plus aucun espoir n’est permis, les humains s’accrochent toujours à leur misérable existence. Ainsi les dieux nous ont-ils façonnés.

La lutte vaine de l’homme m’impressionnait terriblement. Je restais là, hébété, à le regarder agoniser. Sans doute aussi terrifié que lui.

Et puis, son torse s’immobilisa dans un dernier râle.

Qu’ai-je fait ? Mes mains…

La lueur mourante de la torche me les révéla immenses, brunes et vigoureuses. Formidables. Des lambeaux de chair frémissaient sous mes ongles trop épais. Le vrombissement de l’Œuf prit alors de l’ampleur, résonna dans chacun de mes os tandis que je retenais de mon mieux un hurlement de rage.

Je venais de tuer un homme, sans même le faire exprès. Cela devait bien arriver un jour…

Des pas précipités s’arrêtèrent derrière moi. Des torches en abondance illuminèrent ce couloir de pierre, inondant le cadavre d’une flaque d’or liquide au creux de laquelle il paraissait encore plus misérable.

— Grand Prêtre, murmura quelqu’un. Que s’est-il passé ?

— La Flamme de l’Aube s’est défendue.

Je me retournai, pour constater que tous me considéraient avec effroi. On ne me croyait pas. Avec raison, bien entendu, néanmoins déchiffrer un dégoût mal dissimulé sur ces visages familiers me froissa.

Lorsque je fis un pas en avant, la troupe de prêtres recula dans un concert d’exclamations étouffées. Je pouvais flairer dans l’air confiné l’odeur rance de leur frayeur, la saveur aigre de leur sueur… Et je savais que tout cela était allé trop loin. Si je n’agissais pas, ces hommes finiraient tous par avoir trop peur de moi et voudraient ma mort.

Ma décision fut prise.

— L’Œuf doit être protégé, déclarai-je alors. Et c’est moi qui m’en chargerai.

— Vous, Grand Prêtre ? Mais…

— Il est déjà trop tard pour moi.

Les hochements de tête compréhensifs me heurtèrent plus que je ne l’aurais cru. Personne pour se récrier, pour me contredire. Personne pour me sauver.

Après tout, je suis différent. Si j’avais vu le jour dans un autre foyer, nul doute que l’on ne m’aurait pas laissé vivre jusqu’au coucher du soleil. Cela arrangera tout le monde que je me sacrifie pour l’Œuf divin.

La colère enfla en moi. J’en voulais à mes parents de m’avoir fait naître ainsi, j’en voulais à ma mère de m’avoir maintenu en vie malgré mes difformités, j’en voulais aux dieux de m’avoir choisi comme instrument de leur vengeance…

Mon cri se répercuta contre la pierre, déjà presque inhumain, puis les doubles portes de bronze se refermèrent sur moi à jamais.

Désormais, je garderai l’Œuf et le Labyrinthe.

Lecture bonus

Pour les AnnaLyr’Addicts, j’ai écrit un épisode bonus qui délivre des infos sur la naissance de Wasatiro… Abonne-toi à mon cercle de lecteurs VIP, ou AnnaLyr’Addicts, pour recevoir gratuitement cette nouvelle.

A bientôt !