Tome 1, Soif de sang
Urban fantasy — Vampires — Italie — 1ère édition janvier 2025 — Disponible en broché et numérique sur Amazon.
- Résumé
- Tu l’as lu ?
- Paroles de lecteurs
- Mon petit mot
- Prologue

Résumé
Quel est le comble, pour une chasseuse de vampires ?
Se faire transformer par mégarde, se retrouver avec un électrocardiogramme plat et des crocs bien encombrants, puis recevoir un contrat sur sa propre tête…
Il a suffi d’un simple instant d’inattention pour que ma vie bascule.
Chasseuse chassée, je dois maintenant fuir mes anciens collègues tout en remontant la piste de celui qui a fait de moi un monstre…
Lorenzo.
Un beau gosse à crocs au sourire ravageur que je rêve de mordre à mon tour – ou bien d’expédier ad patres, je n’ai pas encore décidé.
Je ne pensais pas tomber sur une guerre de clans entre vampires vénitiens, encore moins sur des humains masqués qui enlèvent mes semblables dans un but pas très net…
Vraiment, ma vie n’a jamais été aussi empoisonnée que depuis ma mort !

Tu l’as lu ?
Si tu as suivi Lux dans ses aventures vénitiennes pleines de mordant, alors je te serais reconnaissante de laisser ton avis sur la plateforme de vente (Amazon) et/ou sur les sites de lecture que tu préfères (Livraddict, Babelio, Booknode…). D’avance, merci à toi !
Paroles de lecteurs
Enfin !! Enfin le retour de vampires dans des romans, mais cette fois loin des clichés, dans une Venise aussi mystérieuse que dangereuse, et avec une héroïne atypique qui dépote !! On ne s’ennuie pas une seconde, j’ai dévoré ce livre et il me tarde de connaître la suite. – M. Eliane
Mon petit mot
Enfin ! Après pas mal de demandes de mes lecteurs VIP, j’ai écrit la suite des aventures de Lux Aeterna, qui au départ ne devaient être qu’une simple novella (tu peux toujours la recevoir gratuitement en devenant VIP à ton tour… Histoire de savoir comment Lux est devenue Lux !). Le ton s’est tout de suite imposé à moi : ce serait du cynisme, de l’humour, et l’Italie sur fond d’ambiance rock !

Prologue – Les bêtes à crocs doivent mourir
Il faisait beau, ce jour-là. Je m’en souviens, parce que Maman m’a emmenée manger une glace avant de rentrer à la maison, après l’école. Une énorme glace à la fraise… Si je ferme les yeux, je sens encore la chaleur du soleil sur mes paupières closes, le goût de la fraise sur ma langue, les chants des oiseaux sur les grands pins bordant la route.
Ce jour-là, il faisait beau dans mon cœur.
Puis les nuages roulèrent vers moi – la tempête approchait.
Mes parents m’annoncèrent qu’ils devaient se rendre à Rome pour leur travail. L’affaire d’un week-end. Madame Spinelli s’occuperait de moi, comme d’habitude – au fond, prétendaient-ils, cela ne changerait pas grand-chose à mon programme… Dessins animés à la télévision, bandes dessinées, nuggets de poulet et frites. Un super week-end pour moi.
— Et vous, vous allez faire quoi ? demandai-je innocemment.
Le regard de mon père se voila tandis que ma mère, comme je le compris plus tard, usa de sa force intérieure pour paraître détendue et même heureuse. Pour ne pas m’inquiéter. Pour me préserver… Un exploit, que seule une mère est capable d’accomplir.
— Papa et moi avons un travail à terminer à Rome, ma chérie. Ce sera vite fait, je te le promets.
Je me renfrognai. Peut-être ai-je dit quelque chose de blessant, exigeant de mes parents qu’ils restent pour s’occuper de moi, jouer, me préparer mes repas… Toutes ces choses que j’estimais naturelles, voire obligatoires, comme tous les enfants.
— C’est pour le travail, Lucia.
Quand mon père usait de ce ton, et en utilisant mon vrai prénom en prime, je savais qu’il n’y avait pas à discuter, alors je lâchai l’affaire pour réunir quelques jouets à emporter chez Madame Spinelli.
Je ne savais pas grand-chose du travail de mes parents, juste qu’il était très prenant et que leur patron, Monseigneur Rossi, se montrait particulièrement exigeant. Ils s’absentaient souvent en soirée, pour des réunions assuraient-ils toujours. C’était notre voisine de palier, la vieille Madame Spinelli, qui s’occupait de moi dans ces cas-là. Dans toute l’ingratitude de l’enfance, je jugeais bien sûr insuffisants les efforts de la vieille dame pour me divertir, j’en voulais à mes parents de m’abandonner si facilement…
J’étais en colère. Déjà. J’ai parfois l’impression d’être continuellement en colère, depuis ce temps lointain de l’enfance !
Bref.
Ce matin-là, ma mère frappa chez Madame Spinelli qui m’accueillit avec le sourire, puis mon père se baissa pour plonger son regard dans le mien.
— Sois sage, petite Lux !
J’ai souri. J’aimais bien ce surnom, que lui seul me donnait.
Ma mère me serra ensuite dans ses bras en embrassant mes cheveux. Je reniflai instinctivement son odeur – la douce odeur d’une maman, unique et si apaisante…
Et puis, ils partirent.
Jamais je ne les ai revus. Il me semble que la cérémonie funèbre, quand je me suis tenue seule devant les deux cercueils pendant que le prêtre les aspergeait d’eau bénite, ne compte pas… Je les revois, ces deux bières de bois sombre, si énormes, si massives et désespérément immobiles qu’elles semblaient deux montagnes barrant mon horizon à tout jamais.
Voilà comment un destin bascule : une minute vous regardez un dessin animé sur la vieille télévision de Madame Spinelli, celle d’après le téléphone sonne et l’univers vole en éclats.
C’est aussi devant ces deux montagnes terrifiantes, perdue quelque part dans un univers parallèle entre des échos de latin et des volutes d’encens, que je l’ai senti pour la première fois.
Mon pouvoir.
Il glissait dans mes veines, pulsait dans mes tempes, grésillait au bout de mes doigts. Malgré le chagrin, malgré la détresse je ressentais en moi une grande puissance qui ne demandait qu’à éclore…
Je me sentais forte. J’avais alors l’impression d’être capable de grandes choses, et mes membres s’impatientaient comme s’ils voulaient s’activer, courir, danser, n’importe quoi mais bouger !
Monseigneur Rossi vint me parler juste après la cérémonie. Il parla, il parla, sans que je retienne grand-chose à part que, désormais, j’étais une pupille du Vatican. J’allai habiter là où on me le dirait, avec des gens qui allait s’occuper de moi ; j’allai changer d’école. De vie.
Monseigneur Rossi sourit en me disant que, plus tard, je deviendrai Chasseuse à mon tour car le sang de mes parents coulait en moi… C’était ainsi, je n’avais pas le choix. Selon lui, c’était une bonne chose car il paraissait très satisfait.
— Tu les rendras fiers de toi, Lucia. Je le sais.
Je me souviens avoir hoché la tête en me tournant une dernière fois vers le grand sépulcre de pierre qui se refermerait bientôt sur les deux êtres que j’aimais le plus au monde, ceux en qui j’avais confiance, ceux qui me laissaient si démunie que mes larmes ne suffisaient plus à noyer ma souffrance.
— Oui. Je les rendrai fiers, Monseigneur.
Mon cœur se scella en même temps que la dalle du caveau, me laissant tout comme eux prisonnière d’une solitude glacée.