Préquel aux Ombres d’Édimbourg

Urban fantasy — Écosse — 1ère édition juin 2021 — Disponible en numérique sur Amazon

  • Résumé
  • Tu l’as lu ?
  • Mon petit mot
  • Ordre de lecture des Ombres d’Édimbourg
  • Prologue
  • Novella offerte
Ceux qui voient urban fantasy Anna Lyra

Résumé

Je voulais prendre un nouveau départ en entrant à la fac… Ma vie est sur le point de changer du tout au tout, car je fais partie de Ceux qui voient.

Moi, c’est Ian. Je vois des fantômes depuis que j’ai failli mourir, et aujourd’hui j’intègre enfin l’antenne de parapsychologie de la fac d’Édimbourg dans le but de comprendre ce qui m’arrive.

Je me croyais spécial à cause de mon don, mais j’étais bien loin du compte ! Il semble que les spectres ne soient pas les seules manifestations surnaturelles, dans le coin. Et, quand mon prof nous met à l’épreuve en nous envoyant dans le cimetière le plus hanté d’Écosse, il se peut que je découvre sur moi-même un extraordinaire secret…

Qui suis-je vraiment ?

Que sont Ceux qui voient ?

Que va-t-on faire de moi ?

Dans ce prequel des Ombres d’Édimbourg, faites connaissance avec le jeune Ian fraîchement débarqué en ville, encore ignorant de ses pouvoirs potentiels.

Tu l’as lu ?

Si toi aussi tu as lu ce roman, n’hésite pas à laisser ton avis sur Amazon – ainsi que sur les plateformes de lecture (de type Babelio, Livraddict, etc.) si le cœur t’en dit ! C’est ton avis qui oriente les futurs lecteurs et lectrices, et qui contribue à faire connaître le roman. D’avance, je t’en remercie !

Mon petit mot

Après avoir terminé l’écriture des Ombres d’Édimbourg, j’ai trouvé dommage de ne pas avoir exploré le passé de Ian… Qui est à peine effleuré dans la comédie romantique de Noël à paraître en novembre 2021.

J’ai écrit cette novella, Ceux qui voient, afin de rendre hommage à ce personnage qui me tient tant à cœur : Ian. J’en profite aussi pour raconter la formation de l’équipe du professeur Campbell, car cette histoire me trottait dans la tête depuis le premier tome… Oh, et bien sûr, il y a des fantômes. ^^

Ordre de lecture des Ombres d’Édimbourg

  • Ceux qui voient
  • L’Entre-Monde
  • Éclats d’Ombres
  • La Larme de Persine
  • Le glaive du Destin
  • Sapin, spectre et cornemuse

Prologue

— Bruce, putain, dégage !

Je n’ai pas pour habitude de perdre mon sang froid, mais là, franchement, je disjoncte. Comme ce crétin de Bruce ne fait pas mine de bouger et reste allongé en plein milieu du caveau, à se tordre de douleur dans la lueur blafarde et tremblotante projetée par nos smartphones, je prends les choses en main.

Je l’enjambe et me plante devant lui pour le protéger.

De quoi ? Je ne sais pas au juste, et c’est bien le problème. Il n’est pourtant pas question pour moi de laisser un membre de mon équipe sur le carreau.

— David, Doug : relevez-le. Jenny, ouvre-moi cette foutue porte !

— Je… Je peux pas, Ian. Elle est bloquée !

— Il faut qu’on sorte de là avant qu’il revienne !

Qui ça, il ? Je n’en sais rien moi-même.

Ou plutôt si, j’en ai une idée très précise, mais elle est si terrifiante que je refuse de l’accepter. Entendre des histoires de fantômes c’est une chose, en vivre une en est une bien différente ! Surtout quand, comme nous, on se retrouve piégés comme des rats dans le caveau de l’un des esprits frappeurs les plus dangereux d’Édimbourg.

Comme des rats… Façon de parler, car ceux qui gisent sur les dalles couvertes de branches et de feuilles mortes en décomposition ne sont pas bien vaillants.

Qu’est-ce qui les a tués, au juste ? La même chose que ce chat à moitié bouffé par les vers, au fond de la pièce ? Il y a bien des pierres qui sont tombées de la voûte, mais ça ne date pas d’hier.

À nous de faire en sorte de ne pas finir comme eux.

À moi d’y veiller !

Je ne me suis jamais senti aussi investi. Pourtant, ce n’est pas moi qui nous ai mis dans cette merde : c’était une idée foireuse de Doug. N’empêche que je m’estime responsable du groupe.

Un souffle tiède s’enroule autour de moi, emprisonne ma nuque dans une étreinte écœurante. Il me tourne autour. Insaisissable, mais débordant de violence. Il veut nous faire du mal. Je ressens sa haine dans chaque parcelle de mon corps…

La voix de Doug résonne contre la voûte invisible, noyée dans l’obscurité.

— Là ! Il revient.

Je braque mon téléphone sur le mur du fond, près de l’accès à la crypte.

Sur la pierre humide glisse une ombre noire. Rapide. Plus épaisse qu’un porridge de la veille. On dirait que la lumière ne l’atteint pas mais coule sur elle comme la pluie sur les plumes d’un oiseau – un oiseau de nuit, particulièrement agressif et vicelard.

Un rapace. Un tueur… Il a déjà tué, et pas seulement des chats ou des rats. 

— Là !

Manquée. Je n’ai pas été assez vif pour voir l’ombre que m’indiquait Jenny.

L’air, saturé d’humidité, s’est chargé en électricité statique. Contrairement à ce qu’on aurait pu escompter en présence d’un fantôme, la température ambiante n’a pas baissé, bien au contraire.

Je crois entendre à nouveau la voix de notre prof dans mes oreilles.

Une baisse de température se constate fréquemment en présence d’une apparition spectrale. La chaleur, en revanche, est couramment associée aux manifestations démoniaques.

Doug devient nerveux. Je m’en rends compte à la lumière de son smartphone qui s’agite contre les parois, et également… à autre chose, que je ne parviens pas à déterminer. Un instinct étrange. Comme si l’air avait pris une consistance, autour de moi : j’ai l’impression de sentir une sorte d’écheveau emmêlé en provenance de Doug.

Lui aussi, se souvient sans doute des leçons du professeur Campbell.

Les mots « manifestation démoniaque » entament une gigue endiablée dans mon cerveau en ébullition.

— Du calme, David. Il ne peut rien nous faire, en théorie.

— Ah ouais ? Ben viens dire ça à Bruce !

— Comment va-t-il ?

J’entends sa respiration saccadée, bien sûr, mais je ne peux me faire une idée de la situation tout en guettant les allées et venues de l’ombre.

— Pas terrible, me répond Doug. Il faut partir, et vite !

Je suis bien d’accord. La mort rôde en ce lieu ; ce qui est logique, vu que nous sommes enfermés dans un caveau. C’est autre chose. Il y a quelqu’un, ou quelque chose, ici, avec nous. Nous le sentons tous. Quelque chose de noir, quelque chose de malfaisant est embusqué non loin et nous guette.

Je ressens le danger dans tout mon être. L’urgence. Je sais que, si nous ne trouvons pas un moyen d’ouvrir rapidement la porte de ce mausolée, nous n’en sortirons jamais plus.

— Qu’est-ce qu’il nous veut, merde ? jure Doug.

— Il défend son territoire, murmuré-je en reculant lentement vers mes amis. Ça avance, cette porte ?

Je risque un regard par-dessus mon épaule, et aussitôt il en profite.

Un cri rauque emplit les ténèbres de sa rage tandis que je sens une poigne terrible, bien réelle, me saisir à la gorge.

En me retournant, je me trouve face à l’ombre. Elle adopte plus ou moins les contours d’une silhouette courbée. Je sais pourtant qu’elle n’a plus rien d’humain depuis longtemps.

Je porte la main à mon cou dans un réflexe ; la forme noire ne bronche pas et resserre sa prise. Son contact presque visqueux me donne la nausée…

Je frappe.

L’ombre me lâche et disparaît.

— Ian, ça va ? s’inquiète Doug.

— Aye[1]… Rien de cassé. Bon sang, grouillez-vous d’ouvrir cette porte !

Je n’ai jamais entendu parler d’une telle chose : un spectre à la consistance presque solide, qui agresse les vivants ? Bien sûr, le professeur Campbell nous avait avertis. Je crois que je n’ai pas entièrement accordé foi à ces histoires de vagabonds attaqués et de blessures graves.

Je n’ai pas compris, alors. Je n’ai pas voulu prendre la mesure de la dangerosité de ce spectre hors du commun. Si j’avais su, j’aurais dit à Doug d’aller se faire voir, avec son idée à la con ! 

Un pan de roche jadis effondré de la voûte sauta soudain dans la direction du groupe amassé sur le seuil. Dans le même temps, une brusque chaleur s’épanouit dans ma main, suivie d’un picotement.

Je ne réfléchis pas.

Je lance ma paume en avant, et…

Un éclair en jaillit. Une onde bleutée à moitié liquide, à moitié électrique, qui me laisse une étrange brûlure dans la main.

Sans prendre le temps de m’interroger sur ce stupéfiant phénomène, je vise l’ombre elle-même qui s’évanouit dans un hurlement, puis la porte du mausolée qui cède dans une irritation grincheuse.

— Courez, vite !

— C’était quoi, ça ? Tu te la joues Dragon Ball Z, maintenant ?

— La ferme, Doug : on discutera plus tard.

Je sors en dernier, terrifié par ce que je viens d’accomplir involontairement… Mais avant tout soucieux de l’état de Bruce qui crispe une main sur son cœur en haletant.

Je sais à présent comment sont morts les rats et le chat : d’une crise cardiaque. Ce fumier de spectre s’amuse à faire crever les gens de peur.


[1]     « Oui » en gaélique écossais.

Novella offerte

Cette novella est un cadeau, qui peut te permettre de découvrir l’univers des Ombres d’Édimbourg. Elle est téléchargeable au format numérique sur Amazon et Kobo.

Ceux qui voient urban fantasy Anna Lyra